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Libération
RÉCIT

Le fronton d’Auschwitz mène aux nazillons suédois

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Un ancien leader néonazi aurait commandité le vol pour financer des attentats.
L'inscription "Arbeit Macht Frei", retrouvée par la police polonaise (photo du 22 décembre 2009). (REUTERS)
par Anne-Françoise Hivert et Maja CZARNECKA, (à Varsovie)
publié le 8 janvier 2010 à 0h00

Des néonazis suédois seraient les commanditaires du vol de l’inscription «Arbeit macht frei» («le travail rend libre») qui ornait l’entrée de l’ancien camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Si cinq Polonais ont été arrêtés le 21 décembre, trois jours après les faits, le cerveau serait toujours en liberté. En Suède, plus précisément.

Les médias suédois et polonais affirment qu'il s'agit du chef d'un groupuscule néonazi. Agé de 33 ans, celui-ci assure n'être qu'un «intermédiaire» au sein d'une opération bien plus large visant à financer, avec le profit de la vente à des collectionneurs de la célèbre pancarte, une série d'attentats contre des députés et le chef du gouvernement suédois.

Hier, le tabloïd polonais Fakt a révélé son nom : Anders Högström. Högström est le fondateur du Front national-socialiste, créé en 1994 et qu'il a dirigé pendant cinq ans avant une reconversion spectaculaire. Recruté par l'association Exit, qui vient en aide aux jeunes militants néonazis, il a pris sa carte au Parti social-démocrate puis a rejoint les rangs du Parti modéré, avant d'être condamné à plusieurs reprises ; dans des affaires de vol, notamment.

Associé. Selon le quotidien Gazeta Wyborcza, c'est en Suède qu'il a rencontré l'un des cinq Polonais inculpés pour le vol de l'inscription. L'homme, «un entrepreneur originaire de Czernikowo, un village du nord de la Pologne», a travaillé en Suède, il y a deux ans, pour le compte d'«une so