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ENCADRÉ

Financement occulte, réformes impossibles, zizanie avec les Etats-Unis...

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publié le 9 janvier 2010 à 0h00

1. Le financement occulte

Issu d'une famille très riche, celle du fabricant de pneus Bridgestone, Yukio Hatoyama était l'homme qui allait ramener la probité au sein d'une classe politique japonaise discréditée par les scandales de corruption. Stupeur en novembre : mis en cause par l'opposition depuis plusieurs semaines, le Premier ministre a reconnu, en séance parlementaire, être impliqué dans une affaire de financement occulte. Deux de ses anciens collaborateurs ont été mis en examen. Son ex-secrétaire avait attribué à des individus - dont certains étaient déjà morts - l'origine de dons estimés à 360 millions de yens (2,7 millions d'euros). Ils provenaient en réalité de la fortune personnelle de Yukio Hatoyama et de sa mère, fille aînée et héritière du fondateur du géant pneumatique. Or, la loi japonaise limite l'utilisation de la fortune personnelle par un homme politique et encadre les donations. Hatoyama a dit «tout ignorer» de ces pratiques. Il n'empêche, son image de chevalier blanc est écornée. Le Premier ministre a présenté ses excuses et promis de déclarer au fisc les dons répétés de sa mère. Il vient d'exclure de démissionner, sauf «si un nombre écrasant de voix l'exige».

2. La zizanie avec les Etats-Unis

Hatoyama veut sortir d'un rapport où «l'un obéit à l'autre». Il a annoncé un réexamen des accords de sécurité nippo-américains, une révision du statut des bases et du déploiement des 47 000 GI présents au Japon. Pour l'heure, il a échoué à instaurer un dialogue constructif avec Washington, qui s'