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Libération
Interview

«Nous ne pouvons pas perdre cette guerre»

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La présidente du Parlement pakistanais, Fehmida Mirza, défend la lutte contre le terrorisme :
publié le 11 janvier 2010 à 0h00

Fehmida Mirza est présidente de l’Assemblée nationale du Pakistan et la première femme dans le monde musulman à occuper une telle fonction. De passage à Paris, cette députée du Parti du peuple pakistanais (PPP), gynécologue de profession et proche de la Premier ministre assassinée Benazir Bhutto, explique son combat en tant que femme et parlementaire.

Est-ce que la situation du Pakistan rend difficile toute amélioration de la situation des femmes ?

Avec des membres de l’Assemblée nationale, du Sénat et des assemblées provinciales, nous avons créé un Forum parlementaire des femmes qui s’occupe de préparer des projets de loi pour améliorer leur situation et qui peut intervenir sur tout sujet. Nous avons commencé par une réforme de la police et créé les premiers commissariats de femmes policiers, dont trois existent déjà à Karachi et que nous voulons généraliser. Nous avons aussi lancé à Karachi une ligne d’urgence pour les femmes bientôt généralisée à toute la province. Nous avons mis sur pied aussi deux importantes lois, l’une sur la violence domestique, l’autre sur le harcèlement au travail, celle-ci en partie votée. Toutes ces initiatives sont de très grandes réussites.

Mais dans les zones tribales, le sort des femmes, sans doute l'un des moins enviables au monde, reste le même. Auront-elles bientôt le droit de vote ?

Pour le moment, cette région connaît une situation de guerre, donc inhabituelle. Je ne sais do