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Libération

Lady Ashton, une audition à faire pâlir d’ennui

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Le Parlement européen a entendu hier la terne ministre des Affaires étrangères de l’UE.
par Jean Quatremer, BRUXELLES (UE), de notre correspondant
publié le 12 janvier 2010 à 0h00

Jean-Luc Mélenchon et Dominique Baudis ont craqué au bout de deux heures, à peine : les deux vice-présidents français de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, l’un du Front de gauche, l’autre de l’UMP, ont déserté quasiment de conserve la tribune, au vu et au su des journalistes du monde entier venu assister à l’audition de Lady Catherine Ashton, la ministre européenne des Affaires étrangères.

On ne peut guère leur jeter la pierre, la travailliste britannique ayant manié avec application, durant trois heures, une langue du plus parfait bois diplomatique : elle veut «une diplomatie discrète» et «promouvoir la paix», considère que le nucléaire est dangereux entre certaines mains, mais refuse de se prononcer sur le projet de désarmement nucléaire du président américain Barack Obama, travaillera à renforcer les liens avec les Etats-Unis, mais aussi la Russie, la Chine, l'Inde, etc., etc. Tenir trois heures à ce rythme tenait effectivement du sacerdoce…

Inter-règne. Catherine Ashton a ouvert, hier à 13 heures, le bal des auditions par les commissions spécialisées du Parlement des 26 commissaires désignés. Cet exercice durera jusqu'au 19 janvier. Puis l'assemblée plénière se réunira, à Bruxelles le 26 janvier, pour voter l'investiture de la Commission qui sera à nouveau présidée par le conservateur José Manuel Durão Barroso, lui-même déjà triomphalement réélu par les eurodéputés en septembre. La Commission Barroso II prendra