Le jour se lève à peine et Port-au-Prince compte ses morts. Des centaines sûrement, des milliers peut-être. Partout dans le monde, les ONG humanitaires s'activent pour obtenir des informations précises sur la situation. La plupart des communications sont coupées ou saturées. Les inquiétudes sont immenses. Pourtant, les équipes sont à pied d'œuvre pour lancer une opération d'urgence dans les plus brefs délais.
1) La logisitique : intervenir rapidement
Pour Jean-Hervé Bradol, ancien président de la section française de MSF, interrogé dans les locaux de Libération, le déploiement des secours va être confronté à plusieurs difficultés. Tout d'abord acheminer du matériel et du personnel spécialisé : «Les logisticiens sont la clé de voute de ce type d'intervention. Il faut tout d'abord des stocks mobilisables sans délai, dont seules disposent les organisations avec une large autonomie financière. Grâce à sa plateforme logistique de Bordeaux-Mérignac, MSF devrait très vite pouvoir faire partir un charter.»
Action contre la Faim a également annoncé le départ d'un avion pour vendredi, destiné à l'acheminement de matériel de traitement de l'eau et d'aide alimentaire.
2) La sécurité : protéger les secouristes
Une fois sur place, les difficultés ne feront que commencer. Selon Jean-Hervé Bradol : «Le premier souci pour les secouristes sera d'assurer leur propre sécurité. Déjà réputée dangereuse en raison des gangs criminels qui sévissent dans ses bidonvilles insalubres, P