Menu
Libération

Turbulences sur le processus de paix nord-irlandais

Article réservé aux abonnés
L’affaire a gelé les débats entre catholiques et protestants.
publié le 13 janvier 2010 à 0h00

Le chemin vers la paix en Irlande du Nord n’a jamais été linéaire, et chaque pas en avant depuis la signature historique de l’accord de paix en avril 1998 s’est accompagné de longues périodes de blocages. En bientôt douze ans d’existence, le Parlement de Stormont, qui partage le pouvoir entre républicains catholiques et unionistes protestants, a été suspendu cinq ans. Si les institutions fonctionnent à nouveau, cahin-caha, depuis 2007, les négociations coincent sur la question sensible du transfert de Londres à Belfast de l’autorité sur la police et la justice. Les républicains pressent pour un transfert rapide, alors que les unionistes freinent des quatre fers.

Le scandale qui touche le Premier ministre du gouvernement semi-autonome, le protestant Peter Robinson, menace désormais d'immobiliser complètement le processus. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a ainsi appelé «tous les hommes politiques en Irlande du Nord, quelles que soient les récentes turbulences, à rester concentrés sur le gouvernement et à reconnaître l'importance cruciale de s'engager encore plus pour résoudre les questions en suspens». Une déclaration à laquelle la République d'Irlande a fait écho. Et la remplaçante de Peter Robinson, sa ministre chargée des Entreprises, Arlene Foster, s'est engagée à accélérer le processus de négociations.

Alors que les attentats de groupes dissidents républicains se sont multipliés ces derniers mois, il est urgent de prouver que le processus de paix fon