Promesses de dons, tonnes de matériel médical et d’aide d’urgence, navires militaires, centaines de sauveteurs : la communauté internationale se mobilise pour venir en aide à la population haïtienne, meurtrie par le séisme de mardi. Les Etats-Unis ont ainsi promis, hier, 100 millions de dollars, de même que le FMI. Mais, sur le terrain, cette aide n’arrive qu’au compte-gouttes du fait de la destruction des principales infrastructures du pays et du chaos qui règne sur place.
Sauver les survivants
Le compte à rebours a commencé pour les survivants coincés sous les décombres. Quarante-huit heures après la catastrophe, les chances de les sauver s'amenuisent dramatiquement. Les habitants de Port-au-Prince, rejoints au fur et à mesure par un nombre croissant de sauveteurs étrangers (une soixantaine de membres de la sécurité civile française sont à pied d'œuvre), fouillent les décombres, malgré les risques d'effondrement des bâtiments fragilisés par le séisme. Les blessés sont démunis : dans ce pays le plus pauvre des Amériques, seules deux structures de santé sont encore debout. La situation est l'exact inverse de celle du tsunami de 2004 en Asie : les blessés sont très nombreux, et la plupart des hôpitaux ont été détruits. Les quelques organisations humanitaires présentes, elles-mêmes affectées par le séisme, sont débordées. Selon l'ONG Save the Children, au moins 2 millions d'enfants et d'adolescents, auraient été touchés, dont beaucoup sont blessés. Aucun bilan humain n'est dispo