Le Net, outil de solidarité ? Le téléphone, fixe ou mobile, étant hors d'usage ou erratique, un clic permet de tenter de tisser une toile, entre SOS relayés aux premières heures, quêtes de nouvelles et témoignages sur place. «Je cherche Jean Guetty, manager d'un foyer d'orphelin» ou «Nous sommes sans nouvelles de la maison des Anges, rue de Clercine Tabare : il y a une centaine d'enfants». Quatorze heures plus tard, on peut lire :«Les enfants sont sains et saufs mais le bâtiment principal est à terre», avec renvoi à un blog (1). On résume des drames («J'ai vu un enfant de 8 ans se faire écraser par un mur»), des angoisses sur la survie, l'eau ou le prix de l'essence : «12,50 dollars les 4 litres». On parvient, comme à Jacmel, à livrer de véritables infos. Des récits, des images fortes (2).
La tragédie d'Haïti a déclenché une formidable vague de solidarité sur Internet. Au lendemain du séisme, des groupes se sont créés sur le réseau social Facebook, réunissant plus de 300 000 membres. Les internautes ne s'y éparpillent pas. Un groupe italien («N'oublions pas les Haïtiens quand les caméras seront parties !») compte 150 000 membres. Le groupe «Earthquake Haiti», réunit, lui, près de 110 000 aficionados. Sur son «mur», des «God Bless Haiti», côtoient des «besoins d'aide pour retrouver ma famille», accompagnés de photos de personnes disparues.
Rappe