Immenses. C'est le mot qui revient le plus souvent à propos des besoins humanitaires en Haïti. Ce qui a été fait jusqu'à présent ne représente «qu'une goutte d'eau dans l'océan», explique le Programme alimentaire mondial (PAM). Revue des urgences.
L’eau
L'accès à l'eau potable est la première des priorités pour venir en aide aux rescapés du séisme. Florence Daunis, directrice des opérations d'Action contre la faim (ACF), relève : «On meurt de soif en trois jours, de faim en huit jours. Haïti n'est pas en saison des pluies, le soleil est de plomb, et la chaleur accélère la déshydratation.»
Car, souvent, après une catastrophe naturelle, c'est l'eau souillée qui transmet aux survivants des maladies, et tout particulièrement des diarrhées. «Diarrhée, dysenterie, paludisme, choléra, tuberculose et autres infections respiratoires sévères étaient déjà présents avant dans le pays, explique Paul Garwood, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à propos d'Haïti. Avant le séisme, seul un Haïtien sur deux avait accès à l'eau potable, et 19% de la population disposaient de sanitaires.» L'OMS doit rapidement dépêcher sur place des spécialistes sur cette question cruciale du traitement et de la distribution d'eau qui sera au cœur de l'action humanitaire. «Sur les images des télés, on voit de l'eau couler par les canalisations crevées, explique Grégoire de Sachy, responsable des urgences à Care France. Il faudra d'abord di