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Haïti: les secours débordés

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Des milliers d'habitants de Port-au-Prince, craignant un nouveau séisme et les pillages, tentaient de quitter la ville samedi. L'aide internationale peine à être distribuée.
Un homme dans les rues détruites de Port-au-Prince vendredi. (REUTERS)
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publié le 16 janvier 2010 à 16h19
(mis à jour le 16 janvier 2010 à 19h40)

(mis à jour à 19h35)

Des milliers d'Haïtiens, terrifiés à l'idée d'un nouveau séisme et craignant la violence des pillards, tentaient samedi de quitter Port-au-Prince, où l'aide internationale affluait en pagaille, suscitant des tensions entre la France et les Etats-Unis.

Près de quatre jours après le tremblement de terre de magnitude 7 qui a fait peut-être plus de 50.000 morts, l'ampleur de la catastrophe commençait à se manifester plus clairement dans l'ensemble du pays, à mesure que les sauveteurs parvenaient à sortir de la capitale.

Alors qu'une réplique de magnitude 4,5 a encore fait trembler le sol samedi matin, les habitants qui le pouvaient fuyaient la capitale, dont les quartiers les plus dévastés prenaient des allures de ville fantôme. "Les rues sentent la mort. Nous ne recevons aucune aide et nos enfants ne peuvent vivre comme des animaux", lance Talulum Saint Fils, cherchant à fuir la capitale avec son mari et leurs quatre enfants. "N'importe où, pourvu que ce soit loin de la ville", répète-t-elle.

Pour ces Haïtiens, la seule solution est de faire appel à l'hospitalité d'un parent ou d'un ami dans une région moins affectée par le séisme de mardi. Mais les autocars sont rares et leurs prix ont doublé. Quant aux routes, elles sont loin d'être praticables.

A la sortie de Port-au-Prince, une barricade formée de pneus en feu, de débris et d'au moins quatre cadavres bloquait la route de Carrefour, où des habitants manifestaient pour exiger le retrait de