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Libération

L’élection du «Berlusconi chilien» n’est pas jouée

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publié le 16 janvier 2010 à 0h00

Dimanche, la droite chilienne n’est plus aussi assurée de décrocher la présidence de la nation à l’occasion du deuxième tour de la présidentielle. Depuis son entrée en campagne il y a un an, son candidat, Sebastián Piñera, était pourtant donné gagnant par tous les instituts de sondage. Sa probable victoire a été confirmée par l’examen du premier tour passé haut la main en décembre avec 44% des voix face à un adversaire, le sénateur démocrate-chrétien Eduardo Frei, sous la barre des 30%. Une bonne claque pour la Concertation, une coalition de centre gauche au pouvoir depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet, il y a vingt ans.

Le milliardaire homme d'affaires, surnommé le «Berlusconi chilien» par ses détracteurs, était toujours donné gagnant, dans l'unique sondage du second tour, publié mercredi par l'institut Mori. Le champion du «changement» devancerait son adversaire de 1,8%, soit un peu plus de 124 000 voix. Eduardo Frei le talonne grâce à une campagne plus sociale, à un actif travail de terrain et à une jeune porte-parole, Carolina Tohá, issue directement du gouvernement de Michelle Bachelet. La présidente sortante bat en effet des records de popularité, avec 81% de soutien. Mais la Constitution l'empêchait de se représenter. Lors de la publication de l'ultime enquête sur la présidentielle, la directrice de l'institut Mori avait insisté : «Seul un événement politique d'envergure pourrait permettre à Eduardo Frei d'engranger en cinq jours les v