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Libération
INTERVIEW

«Beaucoup de travail nous attend, il n'y a pratiquement plus rien debout»

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Architectes de l'urgence, créée en 2001, a dépêché six architectes et ingénieurs en Haïti, qui sont à pied d'oeuvre à Port-au-Prince depuis vendredi soir. Patrick Colombel, président de la fondation, détaille les conditions d'intervention de cette mission française.
Décombres d'un bâtiment détruit à Port-au-Prince le 14 janvier 2010. (© AFP Juan Barreto)
publié le 17 janvier 2010 à 19h52
(mis à jour le 18 janvier 2010 à 15h40)

Patrick Colombel, architecte de 46 ans, préside Architectes de l'urgence. Cette fondation, créée en 2001 après les inondations de la Somme, intervient dans les pays frappés par des catastrophes naturelles (séismes, tsunamis, cyclones) comme l'Algérie, l'Iran, le Pérou, le Sri-Lanka... et dans des zones de conflits (sud-Liban, Tchad, Afghanistan...). Six architectes et ingénieurs de la fondation ont quitté Paris jeudi et sont à pied d'oeuvre à Port-au-Prince depuis vendredi soir. Patrick Colombel, qui en fait partie, détaille les conditions d'intervention de cette mission.

Quel est votre sentiment concernant la situation sur place?

Cela commence à s'organiser. Mais beaucoup de travail nous attend. L'étendue des destructions est importante. Le principal problème, c'est qu'il y a des quartiers totalement fauchés, d'autres plus partiellement. Et il y a de grosses difficultés d'accès avec des rues bloquées par des bâtiments à terre. Il y a des endroits où l'on a pas encore pu se rendre.

La situation est-elle plus dégradée que vous ne le prévoyiez?

Quand je suis arrivé, les gens étaient livrés à eux-mêmes. Là, ça va mieux, il y a des distribution d'eau et de nourriture. Mais je n'ai pas tout vu. C'est la première fois que l'on intervient dans dans un site urbain aussi dense. Tout est plus compliqué. Et puis, Port-au-Prince n'a pas la réputation d'être très sûre. Il y a des quartiers dans lesqu