Ce sont souvent des survivants affamés qui tentent de récupérer quelques vivres dans les décombres, mais aussi des bandes organisées. «Les incidents violents et les pillages sont en hausse alors que monte le désespoir», relevait hier le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dans un communiqué, soulignant que «la population de Port-au-Prince lutte maintenant pour simplement survivre». Des affrontements auraient aussi eu lieu avec les militaires américains qui gèrent la distribution des aides. L'US Army annonçait hier soir la mort d'un soldat, sans préciser les circonstances, alors que déploiement des GI se poursuit avec l'arrivée de 2 200 nouveaux Marines. Au total, 12 500 soldats américains devaient être sur zone hier soir. Le président Obama a en outre ordonné dimanche la mobilisation de réservistes pour participer à des missions humanitaires.
Etat d'urgence. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a demandé hier au Conseil de sécurité l'envoi de 1 500 policiers et de 2 000 militaires supplémentaires afin de renforcer la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah), qui dispose déjà de quelque 11 000 hommes. Les pays de l'UE ont notamment décidé l'envoi de quelque «140 à 150» hommes prélevés sur la force de gendarmerie européenne.
La sécurisation croissante et une meilleure organisation ont aussi permis, hier, une montée en puissance des opérations de secours. Environ 280 centres d’accueil ont ouvert pour tenter de rép