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Libération

Le populiste Geert Wilders en procès pour incitation à la haine

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publié le 20 janvier 2010 à 0h00

Geert Wilders, chef de la droite populiste néerlandaise, comparaît aujourd’hui devant un tribunal d’Amsterdam. Cet homme politique, connu pour sa coupe de cheveux péroxydés et ses formules contre l’islam, a été inculpé pour incitation à la haine et à la discrimination contre les musulmans. Des chefs d’accusation étendus le 17 janvier à la haine raciale contre les Marocains et autres minorités non-occidentales vivant aux Pays-Bas.

Le chef du Parti de la liberté (PVV) va devoir s'expliquer sur son film Fitna («la discorde» en arabe), une vidéo de dix-sept minutes diffusée en mars 2008. Ses images mêlant versets coraniques et attentats terroristes ont provoqué un tollé dans le monde arabe. Geert Wilders, 46 ans, est aussi assigné en justice pour d'innombrables petites phrases, comme «l'islam est une religion arriérée» ou «le Coran est un livre fasciste qu'il faudrait interdire au même titre que Mein Kampf».

Au tribunal, l'homme politique le plus cité par les médias néerlandais ne va pas changer de stratégie. Refusant la position défensive, il a annoncé qu'il appellerait des «idiots islamistes» à témoigner et ferait de son procès une tribune politique. Wilders, retombé dans les sondages en septembre après avoir voulu imposer une taxe sur le «haillon islamique», sa façon d'appeler le foulard, pourrait connaître un regain de popularité à la faveur de son procès.

En effet, plus Wilders est attaqué, plus il grimpe dans les sondages.