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Libération

Les recherches s’arrêtent, les marines débarquent

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70 000 cadavres ont été enterrés, 10 000 soldats américains sont annoncés.
publié le 20 janvier 2010 à 0h00

Sept jours après le tremblement de terre qui a ravagé Haïti, les espoirs de retrouver des survivants dans les ruines de Port-au-Prince ou de sa périphérie s'amenuisent d'heure en heure, tandis que les blessés continuent d'affluer dans les centres de soin. Un officier supérieur américain affirmait hier soir qu'il s'attendait à terminer «très bientôt» la phase de recherche des survivants pour passer à celle du ramassage des corps, qui encombrent les rues de la ville, avant la «reconstruction du pays». Les autorités haïtiennes, qui affirment avoir enterré 70 000 cadavres dans des fosses communes, ont décrété un deuil de trente jours. Selon certaines estimations, le bilan pourrait atteindre 200 000 morts, plus de 250 000 blessés et au moins 1,5 million de sans-abri.

Sur le terrain, la distribution d'aide non alimentaire, notamment d'ustensiles de cuisine, par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a été interrompue hier en raison de «l'atmosphère tendue» qui régnait dans le quartier de Delmas, dans les faubourgs de Port-au-Prince, où une équipe intervenait. La veille, le CICR avait déjà fait état d'une hausse du nombre des incidents violents et des pillages dans la capitale. La plupart des incidents surviendraient cependant dans des quartiers classés à hauts risques avant le séisme.

Le Conseil de sécurité des Nations unies s’est réuni à New York et a approuvé la demande de Ban ki-Moon, secrétaire de l’ONU, d’envoyer 3 500 soldats et policiers s