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Libération

«M 6» reprend la main et redistribue les maroquins

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publié le 21 janvier 2010 à 0h00

C’est un véritable coup de balai que le roi Mohammed VI, surnommé «M 6» par ses compatriotes, a donné à son gouvernement il y a une dizaine de jours. Le ministère de l’Intérieur, poste le plus important du cabinet, ainsi que quatre autres portefeuilles, ont changé de titulaires. Aucun porte-parole, au palais, n’a expliqué les raisons de l’éviction de Chakib Benmoussa du ministère de l’Intérieur ni d’Abdelwahed Radi de celui de la Justice. Le souverain a confié la première fonction à Taïeb Cherkaoui, magistrat de 60 ans et premier président de la Cour suprême depuis 2008. L’avocat de 71 ans Mohammed Naciri a pris le second poste.

Une certitude : les deux hommes sont issus du sérail. Cherkaoui a fait toute sa carrière au sein du ministère de la Justice : procureur général du roi, à Casablanca, puis directeur des affaires pénales et enfin premier président de la Cour suprême. De son côté, Mohammed Naciri a défendu à plusieurs reprises les intérêts de la famille royale et de ses proches. «Le remaniement clarifie les choses : ces deux ministères sont des départements de souveraineté. Le palais reprend la main, le roi a nommé à leur tête ses propres hommes de confiance», analyse un observateur marocain sous couvert d'anonymat.

C’est la première fois qu’un magistrat est nommé ministre de l’Intérieur au Maroc. Une double casquette qui fait craindre une confusion des genres. Une possible explication est l’annonce royale, en juillet, du lancement de deux réformes majeures au Ma