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Libération

Obama poursuit sa croisade contre les banques et leurs lobbies

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Après avoir décidé de les taxer, il souhaite désormais limiter leur taille et imposer une barrière entre banque d'investissement et banque de dépôt.
Le président Barack Obama, le 21 janvier 2010 à Washington. (© AFP Jim Watson)
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publié le 22 janvier 2010 à 7h39
(mis à jour le 22 janvier 2010 à 7h41)

Le président américain Barack Obama a attaqué les banques frontalement jeudi en annonçant son intention d'inscrire dans la loi des mesures limitant leur taille et leurs activités afin de mettre fin aux excès ayant mené à la crise. Si les banques et leurs groupes d'influence «veulent se battre, je suis prêt», a dit Obama, en annonçant le projet d'interdire à toute banque collectant de l'épargne et des dépôts de spéculer sur les marchés pour son propre compte.

Ce plan encore vague prévoit aussi de limiter la taille des établissements financiers en imposant une limite à leur passif pour empêcher la concentration du secteur et la formation de colosses aux pieds d’argiles présentant une menace potentielle pour l’ensemble de l’économie.

Le projet de Obama ne marque pas un retour complet à la barrière entre banque d’investissement et banque de dépôt instituée par le Glass-Steagall Act, la loi bancaire votée après la crise de 1929, mais cherche à restituer quelques garde-fous. Cette loi a été abolie en 1999 sous le président Bill Clinton pour permettre la naissance de Citigroup et a entraîné la généralisation de pratiques à l’origine de la crise financière actuelle dont ce titan a été l’une des principales victimes.

Pour Obama, il s'agit d'en finir avec le comportement des banques qui font comme si la crise n'avait pas eu lieu. Le système financier «fonctionne exactement selon les mêmes règles qui l'ont mené au bord de l'effondrement (…). Ma détermination à réformer le sys