Deux bandits des townships de Johannesburg ont déclaré le 15 janvier, sur la chaîne de télévision privée Etv, être prêts à «voler et tuer» les touristes qui viendront en Afrique du Sud pour la Coupe du monde. Les tsotsis, comme on appelle les criminels en Afrique du Sud, ont témoigné le visage flouté, mais les armes au poing. Vive réaction des autorités : la justice a donné une semaine à deux journalistes d'Etv pour révéler leurs sources.
A l'annonce de cette nouvelle, Lucky Phungula, le «fixeur» d'Etv qui avait servi d'intermédiaire pour approcher les bandits, s'est donné la mort le 19 janvier, chez lui à Soweto. L'un des bandits ayant témoigné, alors qu'il se trouvait en liberté conditionnelle, a été arrêté jeudi par les «faucons», une unité spéciale de la police. Il sera inculpé pour intimidation et incitation à la violence.
Le Forum national sud-africain des rédacteurs (Sanef) et le Conseil sud-africain de la presse (SAPC) se sont indignés de l'assignation à comparaître envoyée aux journalistes s'ils ne dévoilaient pas leurs sources, dénonçant le recours à une législation qui remonte à l'apartheid. «Les journalistes ne sont pas des informateurs travaillant en free-lance pour la police», a déclaré le Sanef, faisant allusion à l'époque révolue de la lutte contre l'ancien régime raciste.
Un pays sous contrôle, selon Jacob Zuma
Réponse de Nathi Mthethwa, le ministre de la Police : «Nous n'avons pas sauté sur une procédure. On nous a d'abord fait un doigt d'honneur.» «L'ami d'un