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Libération

La main tendue de Karzaï aux talibans

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Afghanistan. A Londres hier, la conférence s’est concentrée sur les possibilités de réconciliation.
publié le 29 janvier 2010 à 0h00

On devait parler corruption, transfert de la responsabilité de la sécurité aux forces de police locales, et c'est finalement sur le thème de la réconciliation que la conférence sur l'Afghanistan s'est essentiellement concentrée, hier. Sous les lambris dorés de Lancaster House (Londres), elle regroupait plus de 70 délégations de pays et organisations internationales. Face au constat de plus en plus évident que les talibans ne pourront être battus militairement, la communauté internationale s'est ralliée à la proposition du président afghan, Hamid Karzaï, de leur tendre la main. «Nous devons atteindre tous nos citoyens, spécialement nos frères désenchantés, qui n'appartiennent pas à Al-Qaeda ou à un autre réseau terroriste, qui acceptent la constitution afghane», a-t-il ainsi déclaré.

Réintégration. Lors d'un briefing impromptu, le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, parle d'un «nouveau tournant». Un peu plus tôt, au détour d'un couloir, Bernard Kouchner restait plus prosaïque : «C'est toujours la solution d'une guerre que de parler à ses ennemis, ou alors il y en a un qui triomphe. Ce n'est pas le cas, ce ne peut pas être le cas.»

Plus de 140 millions de dollars (100 millions d'euros) ont été promis pour la première année de ce programme de réintégration, qui prévoit une aide financière et une formation professionnelle aux combattants qui renonceraient sans équivoque à la violence. Mais,«la réintégration