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Manuel Zelaya, le président hondurien déchu, en exil en République dominicaine

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Il a pu quitter mercredi l’ambassade du Brésil où il était réfugié depuis le mois de septembre, après avoir conclu un accord avec son successeur contesté, Porfirio Lobo.
publié le 29 janvier 2010 à 10h47
(mis à jour le 29 janvier 2010 à 10h49)

L’ancien président du Honduras Manuel Zelaya est arrivé mercredi en République dominicaine, un pays qui a accepté de l’accueillir sept mois après le coup d’Etat l’ayant renversé et le jour même de l’investiture du nouveau chef d’Etat hondurien Porfirio Lobo.

A son arrivée sur la base de San Isidro près de Saint-Domingue, il a salué le «geste de solidarité» du président dominicain Leonel Fernandez à son égard.

«Notre position est pacifique, (c'est une position) de démocrates», a-t-il dit à la presse après avoir reçu les honneurs militaires, vêtu formellement d'un costume noir et une cravate rouge, son chapeau texan blanc dans une main, sans toutefois s'avancer sur son avenir politique.

Cet exil ouvre la voie à l'apaisement dans le petit pays d'Amérique centrale. Le coup d'État du 28 juin qui avait propulsé à la tête de l'Etat le putschiste Roberto Micheletti avait déclenché une grave crise politique, et plongé le pays au bord de la faillite économique.

«Le président Zelaya est un symbole de la démocratie latino-américaine», selon Leonel Fernandez qui a assisté à Tegucigalpa à l'investiture de Lobo avant de revenir avec le président déchu qui a gagné après son arrivée en République dominicaine le complexe touristique de La Romana, 110 km à l'est de Saint-Domingue, où il restera un temps indéterminé.

Zelaya avait quitté libre quelques heures plus tôt, au milieu d'une escorte d'une quinzaine de véhicules, l'ambassade du Brésil à Tegucigalpa où il a passé «129