Menu
Libération
enquête

Quel avenir pour le rapport Goldstone ?

Article réservé aux abonnés
Accusés de crimes de guerre lors de la guerre de Gaza il y a un an, les responsables d'Israël et du Hamas traînent des pieds pour mener des enquêtes crédibles. Au point d'enterrer le rapport du juge sud-africain Richard Goldstone?
Maisons détruites dans la bande de Gaza en janvier 2009 (REUTERS/Jerry Lampen)
publié le 29 janvier 2010 à 15h18
(mis à jour le 29 janvier 2010 à 15h21)

Lors de la guerre de Gaza (décembre 2008-janvier 2009), Tsahal n'a pas «tué intentionnellement des civils» palestiniens et Israël n'a fait qu'exercer «son droit d'auto-défense» face à des «attaques terroristes» contre son territoire. C'est la ligne de défense qu'adopte l'État hébreu dans un document justificatif sur le rapport Goldstone, qui devrait être remis à l'ONU ce vendredi.

Publié en septembre dernier, le rapport Goldstone, un document de 575 pages commissionné par l'ONU, accuse Israël et le Hamas de «crimes de guerre» voire de «crimes contre l'humanité» durant la guerre de Gaza.

L'offensive israélienne aurait également, selon le rapport du juge sud-africain, ciblé de manière «intentionnée et préméditée» la population civile gazaouie. Le bilan de l'opération «Plomb durci» s'était soldé par plus de 1400 morts côté palestinien, en majorité des civils, et 13 côté israélien.

Ce rapport de Richard Goldstone embarrasse de plus en plus l'État hébreu, qui craint de voir certains de ses responsables traduits devant la justice internationale. Explications.

Que reproche Israël au rapport Goldstone ?

Depuis de longs mois, les responsables israéliens fustigent dans le texte son «parti-pris anti-israélien». En octobre