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Libération
Décryptage

Rapport Goldstone : Israël tente de noyer le poisson

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publié le 29 janvier 2010 à 0h00

Empêtré dans le tollé diplomatico-médiatique provoqué par le rapport Goldstone, Israël tente maintenant de calmer le jeu, sans pour autant renoncer à ses critiques sur la légitimité de la commission d'enquête menée par le juge sud-africain. Après avoir longtemps refusé toute coopération avec les enquêteurs de l'ONU sur son offensive de fin 2008 à Gaza, Israël a mis de l'eau dans son vin. Les responsables israéliens, qui doivent rendre aujourd'hui leur réponse au rapport de Richard Goldstone, hésitent à rejeter en bloc la principale demande onusienne : l'établissement d'une commission d'enquête indépendante. «Rien n'a encore été décidé et rien n'est exclu», a confié un haut responsable israélien, démentant les déclarations du ministre de l'Information israélien, Youli Edelstein. Ce dernier avait affirmé mardi qu'Israël n'avait pas l'intention de créer une commission d'enquête indépendante sur la conduite de l'opération «Plomb durci», qui avait fait 1 400 morts palestiniens, en majorité des civils.

Le rapport accuse Israël et le Hamas de crimes de guerre, voire de crimes contre l'humanité, lors des combats dans la bande de Gaza en décembre 2008 et janvier 2009. Il reproche à Israël d'avoir volontairement tué des civils et détruit les infrastructures du territoire palestinien pour terroriser la population de Gaza. Une accusation rejetée en bloc par l'Etat hébreu. En s'obstinant à ne pas coopérer avec l'ONU, Israël risquait cependant de voir ses responsables politiques