Tony Blair a justifié pied à pied vendredi sa décision controversée d'entrer en guerre au côté des Américains contre Saddam Hussein en 2003, par la menace de recours à des armes «terrifiantes» aux mains de «fanatiques», devant la commission d'enquête sur l'Irak.
«Il n'était pas question de prendre le moindre risque. Tout cela devait s'arrêter», a martelé d'emblée l'ancien Premier ministre de 1997 à 2007, en évoquant longuement «le monde de l'après 11 septembre» 2001.
Après l'attentat d'Al-Qaeda contre le World Trade Center, «on nous a dit que ces fanatiques religieux utiliseraient des armes chimiques ou biologiques ou nucléaires s'ils pouvaient en obtenir (...) quitte à tuer 30.000 personnes s'ils l'avaient pu».
«C'était juste»
«Cela a complètement changé notre évaluation des risques» posés par des pays comme l'Irak, l'Iran, la Libye, a affirmé Tony Blair en réponse à la question initiale de John Chilcot, le président de la Commission: «Pourquoi avons-nous envahi l'Irak?»
«Je n'aurais pas fait l'Irak si je n'avais pas pensé que c'était juste», a encore signifié l'ancien chef du gouvernement hanté par le dossier irakien, qui l'a contraint à écourter son 3ème mandat à Downing street, a terni son bilan de modernisateur et a contribué à l'écarter de la présidence de l'UE.
A mi-chemin de sa déposition particulièrement attendue, qui devait durer six heures, Tony Blair avait réfuté deux des principales critiques qui lui sont adress