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Tony Blair: «On devait s'occuper de Saddam Hussein»

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L'ancien Premier ministre britannique, interrogé ce vendredi par la commission Chilcot, a défendu sa décision d'envahir l'Irak en 2003. En cause, les armes «terrifiantes» aux mains de «fanatiques» basés en Irak. Un stock d'armes de destruction massive en réalité inexistant, sait-on depuis quelques années.
L'audition de l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair devant la commission d'enquête sur la participation de la Grande-Bretagne à la guerre d'Irak en 2003 (Photo AFP)
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publié le 29 janvier 2010 à 15h42
(mis à jour le 29 janvier 2010 à 15h46)

Tony Blair a justifié pied à pied vendredi sa décision controversée d'entrer en guerre au côté des Américains contre Saddam Hussein en 2003, par la menace de recours à des armes «terrifiantes» aux mains de «fanatiques», devant la commission d'enquête sur l'Irak.

«Il n'était pas question de prendre le moindre risque. Tout cela devait s'arrêter», a martelé d'emblée l'ancien Premier ministre de 1997 à 2007, en évoquant longuement «le monde de l'après 11 septembre» 2001.

Après l'attentat d'Al-Qaeda contre le World Trade Center, «on nous a dit que ces fanatiques religieux utiliseraient des armes chimiques ou biologiques ou nucléaires s'ils pouvaient en obtenir (...) quitte à tuer 30.000 personnes s'ils l'avaient pu».

«C'était juste»

«Cela a complètement changé notre évaluation des risques» posés par des pays comme l'Irak, l'Iran, la Libye, a affirmé Tony Blair en réponse à la question initiale de John Chilcot, le président de la Commission: «Pourquoi avons-nous envahi l'Irak?»

«Je n'aurais pas fait l'Irak si je n'avais pas pensé que c'était juste», a encore signifié l'ancien chef du gouvernement hanté par le dossier irakien, qui l'a contraint à écourter son 3ème mandat à Downing street, a terni son bilan de modernisateur et a contribué à l'écarter de la présidence de l'UE.

A mi-chemin de sa déposition particulièrement attendue, qui devait durer six heures, Tony Blair avait réfuté deux des principales critiques qui lui sont adress