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Libération

Téhéran pend deux opposants au régime

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Iran. Ces exécutions sont les premières depuis le début de la crise politique qui secoue le pays.
publié le 30 janvier 2010 à 0h00

Macabre avertissement avant de nouvelles manifestations attendues pour le 11 février. L'Iran a pendu jeudi deux opposants, les accusant d'avoir cherché à renverser la République islamique. Ces exécutions sont les premières depuis le début de la crise politique déclenchée par la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, en juin. Neuf autres «émeutiers» ont été condamnés à mort et attendent une décision de la cour d'appel.

«Faiblesse».Vendredi, un éminent religieux, l'ayatollah Ahmad Jannati, s'est félicité publiquement de leur exécution. «Je remercie le chef du pouvoir judiciaire d'avoir exécuté deux émeutiers et je lui demande d'en exécuter d'autres s'ils ne mettent pas fin à leurs protestations», a-t-il averti lors de la prière du vendredi à l'université de Téhéran, dont il est l'un des orateurs. «Nous avons montré de la faiblesse depuis l'Achoura [la grande célébration du deuil chiite, qui avait été l'occasion d'importantes manifestations, ndlr]. Maintenant, il n'y a plus d'espace pour la tolérance», a ajouté ce proche d'Ahmadinejad, qui est aussi à la tête du Conseil des gardiens de la Constitution, un organisme clé chargé de valider les candidatures aux différents scrutins.

Les deux opposants, selon le communiqué officiel, étaient des «mohareb» (ennemis de Dieu), des monarchistes, projetant de poser des bombes et d'assassiner des officiels afin de créer des tensions le jour de l'élection. Les deux hommes, Mo