Prudence. C'est le mot d'ordre adopté par les capitales occidentales après les déclarations de Mahmoud Ahmadinejad mardi, qui a expliqué que l'Iran n'avait «pas de problème» pour un échange d'uranium avec les grandes puissances.
Le président iranien, qui s'exprimait à la télévision d'État consacrée aux questions économiques, s'est dit prêt à échanger une partie de l'uranium iranien faiblement enrichi (3,5%) contre du combustible hautement enrichi (20%) dont il a besoin pour son réacteur de recherche de Téhéran.
L'Iran avait pourtant rejeté en novembre une proposition du groupe des Six (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) sur l'envoi de la plus grande partie de son stock d'uranium en Russie et en France pour y être transformé en combustible.
Ultimatum fixé par Téhéran à fin janvier
Téhéran avait fixé en retour un ultimatum aux Six pour qu'ils acceptent avant fin janvier de lui livrer du combustible à ses conditions - un échange simultané et en petites quantités -, menaçant dans le cas contraire de produire lui-même de l'uranium hautement enrichi. Mahmoud Ahmadinejad n'a fait aucune allusion à cet ultimatum mardi.
Plusieurs fois échaudées dans le dossier du nucléaire iranien, les diplomaties occidentales ont réagi avec beaucoup de mesure aux déclarations d'Ahmadinejad. «Si l'Iran est prêt à revenir à l'accord original» proposé par les Six, «nous ne pouvons que le saluer», a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov en ajoutant