Le nombre de morts des suites du séisme du 12 janvier en Haïti dépasse 200.000, selon les derniers chiffres du gouvernement, sur fond de colère de la population contre les autorités qui affirment maîtriser la situation.
"Plus de 200.000" Haïtiens ont perdu la vie, a annoncé le Premier ministre Jean-Max Bellerive à l'AFP, révisant à la hausse un précédent bilan de 170.000 morts. Il a également parlé de 300.000 blessés et annoncé que 4.000 personnes avaient été amputées à la suite de la catastrophe.
"C'est un désastre au niveau planétaire", a jugé M. Bellerive.
Mais "le gouvernement a toujours été en prise avec les événements et contrôle la situation", a-t-il affirmé dans une interview à l'AFP.
Malgré ces propos, la colère de la population contre le gouvernement s'est exprimée lors de plusieurs manifestations mardi et mercredi.
"Le gouvernement haïtien n'a rien fait pour nous, nous n'avons pas trouvé de travail. Ils ne nous ont pas donné la nourriture qu'il faut", a déclaré à l'AFP Sandrac Baptiste, qui manifestait dans la matinée à Pétion-Ville, dans la banlieue de Port-au-Prince.
Un autre protestataire, un bloc de ciment à la main, a crié qu'il était prêt à se battre. "Si la police tire sur nous, nous mettrons le feu", ont dit en choeur les manifestants.
Anthony Chan, directeur adjoint de l'agence gouvernementale américaine d'aide au développement (USAID), a estimé qu'il était "naturel que (les Haïtiens) se sentent ainsi après un séisme de cette magnitude" et