Menu
Libération

Le dalaï-lama invité de la crise sino-américaine

Article réservé aux abonnés
Diplomatie . Après les tensions sur la vente d’armes à Taiwan, Obama confirme qu’il recevra le Tibétain.
publié le 4 février 2010 à 0h00

Avec la Chine aussi, Barack Obama a fini d'être gentil. Après l'annonce d'une nouvelle vente d'armes à Taiwan (Libération de lundi), qui a bien sûr mis Pékin en fureur, la Maison Blanche a confirmé que le Président rencontrera bientôt le dalaï-lama, sans doute lors de sa prochaine visite à Washington, qui doit débuter le 17 février. Barack Obama l'avait promis, il le fera, a indiqué la Maison Blanche. En octobre, le président américain avait renoncé à rencontrer le chef spirituel tibétain, préférant soigner sa relation avec les dirigeants chinois avant son voyage à Pékin. Mais Obama avait fait savoir qu'il rencontrerait sa Sainteté plus tard.

Comme il était prévisible, les dirigeants chinois ont réagi haut et fort à ce qu'ils considèrent comme une nouvelle provocation américaine. «Il est pathétique de voir que le président américain, Barack Obama, va sans doute succomber à la politique intérieure et rencontrer le dalaï-lama», écrivait hier le China Daily. Ce soutien américain au Tibétain signifie que les Etats-Unis ont encore «une mentalité de guerre froide» qui leur commande de «contenir la menace communiste chinoise», pour mieux se poser en champions de la démocratie, poursuit le quotidien chinois. Au-delà de cette analyse, Pékin a aussi menacé : une rencontre avec le dalaï-lama «minerait sérieusement» la relation entre Pékin et Washington.

«Cette question du dalaï-lama est devenue un piège, pour la diplomatie américa