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Libération

Les 100 jours branlants du gouvernement allemand

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Depuis septembre, une coalition conservatrice-libérale, avec Merkel à sa tête, dirige le pays. Une alliance qui semblait naturelle... et pourtant.
par LILITH VOLKERT
publié le 4 février 2010 à 11h15
(mis à jour le 4 février 2010 à 11h15)

Angela et Guido étaient le couple de rêve de la politique allemande. Elle, leader du parti conservateur CDU ; lui, chef du parti libéral FDP. Il aura fallu neuf ans avant que cette idylle ne se concrétise. Le 27 septembre 2009, aux élections législatives, elle recueille 33,9 % des suffrages. Il bat tous les records des libéraux avec 14,6 % des voix.

Les fiançailles ont lieu le 26 octobre avec la signature d'un traité de coalition, le mariage trois jours plus tard. Et puis… Happy end? Loin de là. Alors que le nouveau gouvernement allemand tient les rênes du pays depuis 100 jours aujourd'hui, l'opposition n'a même pas besoin d'attaquer la coalition. Le couple Angela-Guido s'est démonté tout seul. Décryptage d'une scène de ménage politique.

Les acteurs

Angela Merkel – la taciturne

Angela Merkel sait attendre. La chancelière ne prend ses décisions que quand elle connaît l’opinion de la majorité. Parfois, bien que décidée, elle continue à se taire. Avec son ambitieux partenaire, c’est la même chose, en espérant qu’il ira seul au casse-pipe. Les Allemands, qui aiment comparer la politique au bistrot, se demandent dans cette affaire qui est le cuisinier et qui est le serveur.

Guido Westerwelle – le prétentieux

Le pire pour Guido Westerwelle, c’est de ne pas être pris au sérieux. Surtout en ce moment, alors qu’il est enfin le grand homme d’Etat qu’il a toujours voulu être. Ses premiers pas comme ministre des Affaires étrangères sont pourtant modestes. Lors d’une conférence de presse, il refuse brusquement de répondre à un journaliste britannique en a