Avigdor Lieberman, le ministre israélien des Affaires étrangères, déclenche la polémique en Israël après ses propos musclés, voire belliqueux, à l'encontre de la Syrie. Lieberman, chef du parti ultra-nationaliste d'extrême droite Israël Beiteinou, a prévenu jeudi que le président syrien Bachar al-Assad perdrait le pouvoir s'il provoquait une guerre contre Israël.
«Notre message doit être clair à Assad: la prochaine guerre non seulement tu la perdras mais tu perdras aussi le pouvoir toi et ta famille», a-t-il affirmé lors d'une conférence à l'université Bar Ilan près de Tel-Aviv retransmise à la radio publique.
«J'espère que ce message sera bien entendu à Damas», a ajouté Lieberman, en accusant Bachar al-Assad de «ne s'intéresser ni aux vies humaines ni aux valeurs humanistes, mais seulement au pouvoir».
Ton apaisant de Netanyahu
Des propos qui contrastent avec ceux du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui s'est dit prêt à accepter une médiation pour permettre une relance des négociations entre Israël et la Syrie gelées depuis plus d'un an.
«Le Premier ministre a déclaré à de nombreuses reprises qu'il est prêt à se rendre n'importe où pour négocier avec la Syrie sans condition préalable. Pour y parvenir Israël n'exclut pas l'aide d'une tierce partie impartiale», a ainsi indiqué un communiqué de son bureau.
La Syrie et Israël avaient engagé en mai 2008 des négociations indirectes par l'intermédiaire de la Turquie, portant sur le plateau du Golan occupé par Is