C'est le douzième du genre. Les Conseils des ministres franco-allemands sont devenus un exercice obligé. La réunion, hier à l'Elysée, de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel, avec leurs deux gouvernements presqu'au complet et la présentation de 80 mesures «ambitieuses et concrètes» pour relancer le couple moteur de l'Europe, se voulait symbolique alors que l'Union traverse une passe difficile. L'euro est dans la tourmente et, malgré l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la crédibilité de l'Europe comme acteur sur la scène internationale reste faible. Notamment à Washington, comme en témoigne l'annulation de la visite de Barack Obama au sommet Europe-Etats-Unis de Madrid, six mois après qu'il eut boudé les cérémonies du vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin.
inventaire.«Nous avons la volonté de mettre l'Allemagne et la France au service de l'Europe et d'une nouvelle régulation dans le monde», a martelé Sarkozy lors de la conférence de presse commune assurant que «ce leadership allemand et français n'est dirigé contre personne et ne traduit aucune volonté d'arrogance».«Pour moi, il est important que l'Europe soit vraiment sincère sur comment nous allons relancer la croissance», a de son côté affirmé Angela Merkel, rappelant que «trop souvent nous avons promis des choses que nous n'avons pas pu tenir et que souvent nous n'avons pas été très honnêtes sur à qui en revenait la faute». A chaque leader son