Le ministre de l'Intérieur limogé, des affiches qui appellent à «dénoncer les fraudes» par téléphone, des dizaines de tentes aux couleurs du candidat Viktor Ianoukovitch, candidat prorusse et leader de l'opposition, devant la commission électorale, la présidence ou le gouvernement… La pression montait à Kiev à la veille du deuxième tour des élections présidentielles ukrainiennes. Chaque camp dénonce les fraudes massives que préparerait leur rival, alors même que, selon les observateurs internationaux, le premier tour s'est déroulé de façon quasi exemplaire. Pour Nico Lange, directeur du bureau ukrainien de la Fondation Konrad Adenauer, «ce discours est destiné à préparer l'opinion ukrainienne et internationale à une bataille autour des résultats».
Au sein de l’état-major du favori, Viktor Ianoukovitch, l’heure est déjà à l’élaboration de scénarios de l’après-scrutin et les coups pleuvent pour déstabiliser l’adversaire, Ioulia Timochenko, la Première ministre, qui continue à incarner les aspirations de la «révolution orange», après l’élimination au premier tour du président sortant Viktor Iouchtchenko.
Quorum. La semaine dernière, Ianoukovitch a retourné le Parlement, ralliant dans une coalition de circonstance des députés proches du président Iouchtchenko. Le chef de l'opposition a ainsi réussi à limoger le ministre de l'Intérieur, un poste clé en cas d'éventuelles protestations.
Mercredi, il a fait voter un amendement à la loi électorale : se