Mahmoud Ahmadinejad a ordonné, dimanche, le démarrage de la production d'uranium hautement enrichi par l’Iran, en invoquant l'absence d'accord sur un échange de combustible nucléaire, après plus de trois mois de bras de fer avec les grandes puissances. Téhéran doit en informer lundi l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et compte commencer l'enrichissement mardi à l'usine de Natanz.
Le président iranien a fait cette annonce quelques jours après avoir affirmé que son pays n'avait «pas de problèmes» pour accepter un éventuel échange. «J'avais dit: donnons (aux grandes puissances) deux à trois mois (pour conclure un accord d'échange d'uranium), s'ils ne sont pas d'accord nous commencerons nous-mêmes» à produire de l'uranium hautement enrichi, a-t-il rappelé, alors qu'il inaugurait une exposition consacrée à la technologie laser. Puis Ahmadinejad a accusé les pays occidentaux d'avoir «commencé à jouer avec nous, même si elles ont commencé à envoyer récemment des messages disant qu'elles voulaient trouver une solution».
Samedi, le président du Parlement iranien, Ali Laridjani, proche du Guide de la république Ali Khamenei - notoirement réticent à un accord - avait déjà durci le ton en reprochant aux Occidentaux de chercher à «tromper l'Iran» pour lui «enlever son uranium enrichi». L'enrichissement d'uranium est depuis plusieurs années au cœur du conflit entre l'Iran et une partie de la communauté internationale, qui soupç