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Libération

Nucléaire iranien: la France et les Etats-Unis prêts à des sanctions

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L'Iran a annoncé sa décision de commencer à produire de l'uranium hautement enrichi dès mardi sur le site de Natanz, en dépit des avertissements du groupe des Six.
Le ministre de la Défense, Hervé Morin (D) et son homologue américain, Robert Gates, le 3 mars 2009 au Pentagone à Washington (AFP Paul J. Richards)
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publié le 8 février 2010 à 15h11
(mis à jour le 8 février 2010 à 15h13)

«Une convergence de vues totale». Le ministre français de la Défense Hervé Morin et son homologue américain Robert Gates ont mis en avant lundi leur unité dans le dossier iranien, et notamment sur la mise en place de nouvelles sanctions contre la République islamique.

Il n'y a «pas d'autre choix que de travailler à d'autres mesures» au sein du Conseil de sécurité de l'ONU, a expliqué Hervé Morin. «Nous sommes entièrement d'accord pour dire qu'une action de la communauté internationale est la prochaine étape», a affirmé quant à lui le chef du Pentagone.

Les grandes puissances soupçonnent le régime de Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme nucléaire civil. Les États-Unis espèrent profiter du fait que la France assurera en février la présidence du Conseil de sécurité pour présenter une résolution aux Nations unies.

Blocage

Le regain de tension entre les occidentaux et le régime iranien est d'autant plus perceptible que l'Iran a notifié lundi à l'AIEA sa décision de commencer à produire de l'uranium hautement enrichi malgré les pressions internationales. Le lancement, sur le site de Natanz (centre de l'Iran), des opérations visant à porter à 20% l'uranium faiblement enrichi à 3,5% doit débuter mardi, comme l'avait annoncé Mahmoud Ahmadinejad ce week-end.

Cette décision a été prise, selon Téhéran, en raison du blocage des discussions avec le groupe des Six (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne, Allemagne) sur la fo