C’est une stratégie désormais bien rodée de Téhéran pour continuer son programme nucléaire : une annonce médiatique pour montrer sa bonne volonté, mais sans aucun engagement réel, d’où l’inévitable refus des Occidentaux. Ce qui permet de justifier une nouvelle avancée dans l’avancement de programme d’enrichissement par l’intransigeance des grandes puissances. Alors que l’éventualité de nouvelles sanctions onusiennes se précise, Téhéran tente de brouiller les lignes et de donner des arguments à Pékin pour différer, voire bloquer, un vote au Conseil de sécurité.
Bras de fer.Quelques jours à peine après avoir annoncé que l'Iran «n'a pas de problème» pour accepter un accord sur la base de la proposition des Six - les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité plus l'Allemagne -, le président Ahmadinejad a ordonné hier le démarrage, mardi, de la production d'uranium hautement enrichi après plus de trois mois de bras de fer avec les grandes puissances. «Elles ont cherché à jouer avec nous, même si elles ont commencé à envoyer récemment des messages disant qu'elles voulaient trouver une solution», a martelé samedi le leader ultraconservateur. La veille déjà, Ali Larijani, président du Parlement et proche du Guide suprême, Ali Khamenei, notoirement réticent à l'égard d'un accord, avait durci le ton en accusant les Occidentaux de chercher à «tromper l'Iran» pour lui «enlever son uranium enrichi». Hier, Khamenei, évoquant Israel,