Le ministre de l'Intérieur italien, Roberto Maroni, n'a pas précisé si les immigrés devront dorénavant réciter Dante par cœur ou connaître les subtilités du système parlementaire transalpin. Le dirigeant de la xénophobe Ligue du Nord a néanmoins confirmé, il y a quelques jours, que les permis de séjour seront à l'avenir délivrés selon des conditions évaluées sous forme de points. Il en faudra trente pour espérer rester sur le territoire. Défini comme une «charte des valeurs de la citoyenneté et de l'intégration», le projet prévoit que les immigrés «extracommunautaires», c'est-à-dire non ressortissants de l'UE, répondent à certaines exigences pour pouvoir résider de façon régulière en Italie.
Outre un indispensable contrat de travail, les étrangers pourront acquérir des points en prouvant la scolarisation de leurs enfants, le paiement régulier de leurs impôts ou encore leur connaissance de la langue italienne, des institutions ou des lois du pays. En revanche, chaque infraction entraînera un malus et une perte de points. Tous les immigrés âgés de 16 ans et plus seront soumis à ce test. Au bout de deux ans, une commission d'évaluation vérifiera si les candidats ont obtenu les trente points requis pour obtenir un nouveau permis de séjour. En cas d'échec, une année supplémentaire sera octroyée aux mauvais élèves. Au delà, ils seront recalés et expulsés. «C'est un système pour garantir l'intégration», a assuré Roberto Maroni. Alors que le gouvernement de