Carton plein pour Laura Chinchilla. A 50 ans, la dauphine du président sortant, Oscar Arias, a remporté dimanche, et dès le premier tour, l'élection présidentielle au Costa Rica avec près de 47% des suffrages exprimés. «Je ne trahirai pas votre confiance», a-t-elle aussitôt lancé à la foule de ses partisans regroupée sur la place principale de San José, capitale du pays.
Laura Chinchilla briguait la présidence pour la première fois, contre le candidat de centre gauche Oscar Solis (19%), et l’avocat de droite Otto Guevara (22%). Elle était soutenue par le Parti de libération nationale (PLN, centre) d’Oscar Arias qui, selon la Constitution, ne pouvait pas se présenter pour un second mandat consécutif. Ce triomphe électoral couronne les efforts d’une politologue chevronnée, fille d’un ancien et très influent inspecteur des finances, qui s’est consacrée très jeune à la vie publique.
Fibre sécuritaire. Diplômée de Georgetown (Etats-Unis), elle fit une entrée remarquée dès l'âge de 34 ans au gouvernement de l'ancien président José María Figueres comme vice-ministre de la Sécurité publique, puis comme ministre à part entière. Députée de 2002 à 2006, elle fut ensuite en charge de la Justice avant d'assumer la vice-présidence d'Oscar Arias. Elle a démissionné de son poste en octobre 2008 pour se consacrer à la course à la présidence.
Soutenue par Arias - lauréat du prix Nobel en 1987 pour sa participation essentielle au processus de paix en Amérique centrale, n