Depuis la proclamation des résultats falsifiés de l’élection présidentielle du 12 juin 2009, par centaines de milliers, des manifestants défient l’ordre établi en Iran. Ils expriment leur désir ardent de citoyenneté, s’insurgent contre la fraude électorale et la suppression des libertés. Une terreur aux multiples visages se déchaîne contre eux. Aux forces de sécurité antérieures - la police, les pasdarans et les bassidjis - s’ajoutent des agents en civil, munis d’armes blanches et d’armes à feu, qui s’attaquent aux rassemblements pacifiques pour tuer et blesser les manifestants. Les domiciles privés, les cités universitaires sont attaqués de jour ou de nuit. Les prisons sont le siège de tortures et de viols. Des tribunaux envoient à la mort après des jugements sommaires. L’arsenal judiciaire d’exception est perfectionné.
Cependant, malgré les milliers d’arrestations, les condamnations, les aveux médiatisés de prétendus repentis, le mouvement de contestation populaire ne cède pas à la menace. Alors même que les libertés politiques fondamentales sont inexistantes, il se déploie à chaque occasion et démontre la supériorité de sa stratégie non violente. Le gouvernement iranien, qui comptait sur son épuisement, se heurte chaque jour à de nouvelles vagues de contestation. Celles-ci amènent une radicalisation des slogans, qui visent de plus en plus la structure théocratique du régime iranien.
Rien d’étonnant à ce que, dans ce contexte, une nouvelle vague de répression sanglante menac