C'est une douche froide pour Ioulia Timochenko. Les observateurs internationaux ont très clairement sifflé la fin de partie dans cette élection présidentielle ukrainienne. «Les élections se sont bien déroulées, de manière tout à fait conforme aux standards démocratiques. Il faut donc reconnaître ces résultats», a annoncé hier après-midi, à Kiev, Joao Soãres, coordinateur de la mission de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui a suivi le processus électoral en Ukraine. «Les scénarios pessimistes évoqués ces derniers jours ne se sont pas réalisés, et le processus est désormais irréversible, a ajouté, enthousiaste, son collègue de l'Assemblée de l'Otan, Assen Agov. Les élites politiques doivent accepter ce résultat et mettre en œuvre la transition du pouvoir.»
En clair, malgré ses accusations de fraudes répétées dans la soirée de dimanche et ses appels à la mobilisation, la Première ministre sortante, Ioulia Timochenko, qui incarne désormais seule le camp orange, va devoir s'avouer vaincue. Le leader du Parti des régions, Viktor Ianoukovitch, l'emporte donc avec 48,7% des voix, contre 45,6% à son adversaire. Timochenko s'est d'ailleurs fait discrète hier, bien loin de sa déclaration combative le soir du scrutin, dans laquelle elle appelait son équipe «à se battre pour chaque bulletin».
Les partisans du Parti des régions, au contraire, ont donné de la voix toute la journée d'hier devant la Commission centrale éle