En plein centre populaire d’Athènes, entre deux magasins de pacotilles à un euro et à quelques mètres du Théâtre national, se dresse le siège néoclassique de l’administration la plus honnie par la jeunesse grecque. La Doatap, plus connue sous son nom précédent, Dikatsa, officiellement Centre national d’information hellénique pour la reconnaissance académique, organisme de droit public, dépendant du ministère de l’Education et des Cultes et qui s’occupe de l’équivalence des diplômes supérieurs obtenus hors de Grèce. Chaque gouvernement promet de lui couper la tête, mais la Doatap reste en place. Elle symbolise jusqu’à la caricature l’inefficacité d’une fonction publique grecque pléthorique, qui descend aujourd’hui dans la rue à Athènes pour protester contre le plan d’austérité du gouvernement socialiste.
La cure est sévère avec gel des salaires et coupes claires dans les primes, afin de résorber un déficit public qui atteint 12,7% du PIB pour l'année 2009. «Le patriotisme signifie aujourd'hui que nous devons tous aider le pays à sortir de la crise, et les fonctionnaires doivent donner l'exemple», a répété hier le Premier ministre socialiste, Georges Andréas Papandréou.
vacataire. A l'instar du reste de la fonction publique grecque, il est impossible de savoir le nombre de personnes travaillant effectivement dans cette nébuleuse de la Doatap, entre personnels spécialisés, conseillers académiques, détachés d'autres administrations, tous obéissant à une m