La grande majorité des députés européens redoutent que le Fonds monétaire international (FMI) soit obligé de voler au secours de la Grèce, l'un des Etats membre de la zone euro, une intervention jugée «humiliante». Hier, devant le Parlement, Joaquin Almunia, le commissaire chargé des Affaires économiques et monétaires, s'est voulu rassurant : «Nous n'avons pas besoin de faire appel au FMI. Nous pouvons et devons faire cela nous-mêmes. Si nous avons un degré de coordination adéquat, si nous avons un engagement politique, nous avons plus d'instruments qu'il n'en faut pour faire ce qui est nécessaire.»
Lors du débat organisé, hier, sur la crise grecque, à la veille du sommet européen extraordinaire, les eurodéputés n'ont pas caché leur inquiétude face à la crise qui secoue la zone euro. Le sujet préoccupait bien plus l'hémicycle que l'investiture de la Commission Barroso II. Il faut dire que celle-ci était acquise d'avance, comme le montre le score de maréchal obtenu par le collège de 27 commissaires : 488 voix contre 137 (dont les socialistes français et le Modem) et 72 abstentions, soit plus de 70% des voix. Les députés avaient hâte de mettre fin à l'interrègne qui dure depuis le 1er novembre, afin de remettre l'Union en ordre de marche pour affronter les turbulences actuelles.
Tous les groupes politiques confondus ont dénoncé l'irrationalité des marchés et la spéculation visant la dette grecque. Le libéral belge Guy Verhofstadt a, néanmoins, estimé