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L'ancien dictateur uruguayen Bordaberry condamné à 30 ans de prison

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Arrêté en 2006, l'ancien chef de l'État était placé en résidence surveillée depuis 2007.
L'ancien dictateur uruguayen Juan Maria Bordaberry, en 2005 à Montevideo. (AFP Miguel Rojo)
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publié le 11 février 2010 à 10h45
(mis à jour le 11 février 2010 à 10h50)

Quatre mois après Gregorio Alvarez, la justice uruguayenne a condamné mercredi soir un deuxième ancien dictateur, Juan Maria Bordaberry, pour son rôle dans le coup d'Etat de 1973 qui a ouvert la voie à 12 années de régime civilo-militaire dans ce petit pays sud-américain.

L'ex-homme fort du pays, âgé de 81 ans, a été condamné à 30 ans de prison pour «atteinte à la Constitution», a indiqué à l'AFP Me Hebe Martinez Burle, qui avait porté plainte conjointement avec Walter De Leon en 2002. C'est la peine maximale dans ce pays.

Juan Maria Bordaberry, élu fin 1971, a exercé son mandat de mars 1972 à juin 1973 avant de recourir aux forces armées pour dissoudre le parlement et instaurer une dictature. Les militaires l'ont renversé en 1976 et ont conservé le pouvoir jusqu'en 1985, année du retour à la démocratie.

Assassinat de 4 opposants en 1976

Placé en résidence surveillée depuis 2007 en raison de problèmes de santé, il avait été arrêté en novembre 2006 pour son rôle dans une autre affaire: l'assassinat en 1976 à Buenos Aires de quatre opposants au régime uruguayen.

Il s'agissait du sénateur Zelmar Michelini, du président de la Chambre des députés Hector Gutierrez Ruiz et des militants tupamaros (guérilla de l'époque) William Whitelaw et Rosario Barredo.

Juan Maria Bordaberry avait été le premier responsable du régime jugé en Uruguay depuis le vote en 1986 d'une loi soumettant à l'approbation du gouvernement toute poursuite contre des militaires et policiers soupçonnés de crimes durant la dictature.

Cette loi d