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pour mémoire

Le MI5 dans la tourmente

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Un ancien détenu éthiopien de Guantanamo affirme avoir été torturé par les services secrets britanniques. Le MI5 dément ces accusations de «culture de l'élimination», à «l'exact opposé de la vérité».
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publié le 12 février 2010 à 15h53
(mis à jour le 12 février 2010 à 16h44)

Le chef du contre-espionnage britannique a prévenu vendredi que les attaques contre son service, le MI5, à propos d'un ancien détenu torturé de Guantanamo, pourraient servir aux ennemis de la Grande-Bretagne de «propagande pour miner la volonté et la capacité à les affronter».

Dans une rare intervention publique d'un directeur-général du MI5, Jonathan Evans a répliqué dans les colonnes du Daily Telegraph aux allégations selon lesquelles son service avait une «culture de l'élimination». Il répondait là directement aux conclusions des juges de la Cour d'appel de Londres, les plus puissants du pays.

Ces derniers viennent de débouter le ministère des Affaires étrangères qui voulait garder le secret sur les conditions d'interrogatoire d'un ancien détenu de Guantanamo, l'Ethiopien Binyam Mohamed.

Âgé de 31 ans, arrêté au Pakistan en 2002 puis transféré dans un site secret au Maroc et enfin détenu sur la base américaine de Guantanamo pendant plus de quatre ans, Binyam Mohamed a été enchaîné, régulièrement privé de sommeil et menacé de «disparition», selon des documents révélés mercredi sur injonction des juges.

Les Etats-Unis «profondément déçus»

L'Ethiopien a affirmé qu'un membre des services de renseignement britanniques MI5 avait fourni les questions lors des interrogatoires assortis de torture au Maroc. Le directeur-général du