«Il n'y a pas de dissident en Chine.» C'est la réplique officielle donnée hier par le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, aux journalistes étrangers qui s'enquéraient de la condamnation à onze ans de prison de l'écrivain Liu Xiaobo, dont le recours en appel a été rejeté hier par la cour intermédiaire populaire de Pékin.
L'ancien professeur de littérature de 54 ans, qui a enseigné à Columbia (New York), a été condamné à l'issue d'un procès expéditif, qui s'était tenu le jour de Noël, sans doute afin de minimiser les réactions internationales. Liu a été reconnu coupable d'«incitation à la subversion du pouvoir de l'Etat». Le verdict stipule qu'il «avait pour objectif de renverser la dictature démocratique du peuple et le système socialiste. Les effets sont néfastes et c'est un grand criminel.»
«Harcèlement».«Le système judiciaire et les affaires intérieures de la Chine ne tolèrent aucune interférence», a prévenu hier le même porte-parole chinois. L'oraison n'a pas empêché un concert de protestations international. L'ambassadeur américain à Pékin, Jon M. Huntsman, s'est dit «convaincu que Liu Xiaobo n'aurait pas dû être condamné en première instance, et qu'il devrait être libéré immédiatement». Pour l'Allemagne, la Chine montre «une fois de plus qu'elle n'est pas disposée à respecter les droits de l'homme fondamentaux, qu'elle s'était pourtant engagée à respecter.» L'UE a demandé la l