Le dialogue tenté depuis un an par Barack Obama avec les dirigeants iraniens a toutes les apparences du fiasco. Mais il sera poursuivi, en parallèle avec les sanctions, car il reste la meilleure approche possible, veulent croire la Maison Blanche et la plupart des experts américains. Les troubles en Iran offrent même une «opportunité» historique que l’administration américaine ne doit surtout pas gâcher, estiment les plus optimistes.
A première vue, cette année de «main tendue» n’a mené qu’à d’absurdes cabrioles diplomatiques des dirigeants iraniens, acceptant un jour ce qu’ils refusaient le lendemain. Un an de patience américaine a été récompensé par l’annonce, cette semaine, de la décision de Téhéran d’enrichir l’uranium non plus à 4% mais à 20%. L’heure est donc aux sanctions. Les deux chambres du Congrès américain ont voté, en décembre et en janvier, des propositions de loi très dures visant à sevrer l’Iran de ses importations d’essence, essentielles à son économie. Les textes votés sanctionneraient tous les individus ou entreprises aidant l’Iran à importer de l’essence ou à développer sa capacité de raffinage. De façon plus ciblée, le Trésor a annoncé mercredi le gel des avoirs de quatre entreprises de génie civil liées aux Gardiens de la Révolution.
«Opportunité». Surtout, Washington poursuit ses efforts en vue d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sanctionnant l'Iran. Tout en assurant qu'il passe aux sanctions, Barack Obama souligne