Au lendemain de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, le 14 février 2005, la famille Hariri a désigné son fils Saad pour prendre sa succession politique. Elu député en 2005, il a été nommé Premier ministre à ton tour en juin 2009, suite à la victoire de son camp, l’Alliance du 14 mars, aux législatives.
Vous occupez le même poste que votre père. Qu’avez-vous ressenti au moment d’être désigné ?
Après notre victoire aux élections législatives de juin 2009 et alors que j’étais déjà député depuis quatre ans, je me suis dit que le moment était venu de devenir Premier ministre. En même temps, à un niveau personnel, c’était étrange d’embrasser cette fonction. Quand mon père était chef du gouvernement, il avait constamment l’air soucieux, insatisfait et en le regardant, je me disais toujours que je ne ferai jamais de politique.
Depuis l'assassinat de votre père, des alliés politiques ont été tués dans des attentats. Vous avez été encerclé, dans votre résidence, par le Hezbollah en mai 2008. Avez-vous craint pour votre vie ?
Pour moi, le moment le plus horrible reste l’assassinat de mon père. Après, en mai 2008, ce n’est pas pour ma vie que j’ai eu peur mais pour le pays. Ma principale préoccupation alors était de trouver les mots justes pour éviter que la situation ne dégénère encore davantage, ce que je ne voulais à aucun prix. Ma priorité est d’œuvrer à la stabilité du Liban.
Avant mai 2008, le Hezbollah n’ava