Déclenchée samedi, la plus grande offensive de l'Otan contre les combattants talibans en Afghanistan «se déroule très bien», s'est félicité hier la Maison Blanche. La résistance aurait été «sporadique». Trois soldats de l'Otan ont été tués, ainsi que, selon Kaboul, 27 «insurgés». Au moins douze civils ont également péri dans ces combats, a reconnu hier le général américain Stanley McChrystal, qui commande la Force d'assistance et de sécurité internationale (Isaf) et les forces américaines en Afghanistan. Les manœuvres d'attaque sont menées par 15 000 militaires occidentaux, en majorité américains et britanniques (la France ne participe pas). L'armée afghane reste en retrait avec 2 500 soldats mobilisés.
Négocier. L'opération, baptisée «Mushtarak» («Ensemble»), serait parvenue à s'emparer du principal objectif, la localité de Marjah, dans la province du Helmand, qui servait jusqu'alors de fief à un peu plus de 400 talibans, ainsi qu'à des trafiquants d'opium, nombreux dans ce berceau de la culture du pavot. Stratégiquement, cette campagne militaire a pour but d'affaiblir les talibans en frappant au cœur de leur citadelle pour les contraindre à négocier une paix durable en des termes favorables. «Nous essayons de leur ôter tout espoir de victoire», a déclaré McChrystal au New York Times. Pour le général, toujours selon le Times,«une négociation politique est la seule issue» à ce conflit déc