«L'Iran a toutes les chances d'être, à terme, accepté au sein du Conseil des droits de l'Homme (CDH), si son gouvernement continue à jouer sur sa situation de "non-aligné"», nous a indiqué, lundi, Bernard Hourcade, directeur de recherche au CNRS, spécialiste du monde Iranien. Il poursuit : «Certains pays membres peuvent soutenir son entrée, rien que sur le principe du non-alignement, comme la Chine, par exemple.» La correspondante à Genève de la Fédération internationale des droits de l'Homme, Julie Gromellon, confirme: «Le Venezuela, la Chine et la Russie, notamment, ont apporté leur soutien à une éventuelle intégration de l'Iran au sein du CDH.»
Lundi matin, à Genève, débutait l’examen périodique de l’Iran, la procédure réglementaire censée rendre compte de sa situation en matière de libertés fondamentales. D’un côté, une délégation menée par le secrétaire général du Conseil supérieur des droits de l’Homme en Iran, Mohamad Jabad Larijani, qui a affirmé qu’il y avait une évolution positive des libertés. De l’autre côté, des ONG qui se sont invitées à la discussion pour s’opposer à sa candidature.
Vote à l'ONU
Et l'on ne peut pas dire que l'Iran ait fait figure de bon élève, lundi matin. Julie Gromellon raconte : «La délégation iranienne a totalement refusé le dialogue sur les événements qui ont suivi la dernière élection présidentielle [la répression policière à l'égard des opposants à Mahmoud Ahmadinejad, ndlr], et a posé son pays comme cible des puissances