«Intolérable», s'est emporté la semaine dernière un officiel chinois pour qualifier la rencontre prévue aujourd'hui à la Maison Blanche entre Barack Obama et le leader de la cause tibétaine, le dalaï-lama, accusé de «séparatisme» par Pékin. Ce tête-à-tête avec le chef du gouvernement tibétain en exil, qui sera reçu en sa qualité de «personnalité religieuse», n'est que l'un des nombreux sujets de friction entre la puissance montante chinoise et les Etats-Unis en crise (lire ci-contre). Au cours des dernières semaines, le ton a surtout monté à propos des ventes d'armes américaines à Taiwan. Il s'est apaisé depuis, la Chine semblant hésiter à mettre en application ses menaces. Bien que le gouvernement chinois ait annoncé une suspension des échanges militaires entre les deux pays, le porte-avions géant Nimitz de l'US Navy a bel et bien été autorisé à mouiller l'ancre à Hongkong, où il se trouve depuis hier. Les menaces de rétorsion à l'encontre des compagnies américaines impliquées dans les contrats d'armement avec Taiwan - Boeing par exemple - n'ont pas été mises à exécution. Pékin est sans doute en train d'appliquer l'un de ses principes diplomatiques les plus coutumiers, forgé par l'ex-Premier ministre Chou En-laï, consistant à «faire avancer ses intérêts avec raison, mieux se positionner, mais toujours avec une certaine retenue».
aveu de faiblesse. Dans ses échanges avec Washington, le gouvernement communiste paraî