Barack Obama reçoit jeudi à la Maison Blanche le dalaï lama pour un entretien privé loin des caméras, mais qui n’en suscite pas moins l’ire de Pékin. La Chine a prévenu qu’une telle rencontre nuirait aux relations déjà tendues entre Pékin et Washington.
Le leader tibétain, accusé de séparatisme par Pékin, est arrivé mercredi à Washington et a rencontré des représentants de la communauté tibétaine, et poursuivra sa visite pendant une semaine aux Etats-Unis, où il bénéficie d’une forte popularité.
Outre la réunion avec Obama, prévue jeudi dans la matinée dans la salle des Cartes de la Maison Blanche et non dans le Bureau ovale, – où la photo d'une poignée de main aurait été sans doute considérée par Pékin comme une provocation supplémentaire –, le dalaï lama doit recevoir lors de sa visite à Washington une médaille de la «Fondation nationale pour la démocratie», financée par le Congrès.
Pas plus que le dalaï lama lui-même, Washington ne réclame l'indépendance du Tibet, territoire revendiqué par Pékin depuis le XIIIe siècle et occupé militairement en 1950. Le leader tibétain devrait néanmoins évoquer avec Obama la situation au Tibet, a indiqué mercredi Lodi Gyari, son principal négociateur dans les discussions avec Pékin. «Sa Sainteté demandera au président de l'aider à trouver une solution au problème tibétain qui soit bénéfique à la fois pour les Tibétains et pour les Chinois», a-t-il dit.
Le leader tibétain, qui s’est exilé en Inde en 1959, n’avait pas été reçu