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Libération

Les libertés mises sous le boisseau

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publié le 18 février 2010 à 0h00

Point de friction habituel dans les relations sino-américaines, la question des droits de l'homme en Chine n'est pas vraiment un problème pour la Maison Blanche, qui est d'une grande discrétion sur ce point. Certes, Obama avait fustigé, lors de son intronisation le 20 janvier 2009, «ceux qui s'accrochent au pouvoir en réduisant la dissidence au silence». Mais concernant la Chine, les droits de l'homme ne sont pas une priorité pour l'administration américaine. La secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, avait expliqué froidement, lors de son premier voyage à Pékin l'an dernier, qu'il fallait «que les Etats-Unis continuent de faire pression» sur les droits de l'homme, «sans toutefois interférer avec la crise économique mondiale, la crise du changement climatique et la crise sécuritaire».

Du point de vue de Pékin, les Etats-Unis n'ont pas à «s'ingérer» dans les affaires intérieures chinoises. Et d'ailleurs «il n'y a pas de dissident en Chine», assurait ce mois-ci le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu, aux journalistes qui s'enquéraient de la condamnation à onze ans de prison de l'écrivain Liu Xiaobo, accusé d'avoir publié sur Internet des textes prônant la démocratisation du régime.

Selon des sources diplomatiques citées par la presse américaine, Barack Obama avait remis, en privé, une liste de dissidents au président chinois, Hu Jintao, lors de sa visite en Chine en novembre. Le nom de Liu Xiaobo y figurait. Ce qu